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L'Essence de L'Art

par Walter Anchico

 

"(...) Platon voulait faire comprendre que, puisqu'il est possible d'imiter sans posséder la moindre connaissance au sujet de la chose qu'on imite (comme Socrate avait tenté de le démontrer dans un dialogue exaspérant avec Ion le rhapsode), les artistes sont dépourvus de connaissance ils 'connaissent' seulement les apparences des apparences (...)." (Arthur Danto)

Avant de définir l'essence de l'art, je voudrais d'abord décrire les "trois moments de l'esprit rationnel" qui ont le plus influencé l'art moderne et l'art contemporain.

- La Théorie de l'Évolution. Charles Darwin (1809-1882), l'auteur de "L'Origine des Espèces," 1859. Selon Darwin, les êtres humains et toutes les espèces vivantes ont une même origine ou "un ancêtre commun," et ils ont évolué au travers d'un processus de mutation. Néanmoins la théorie de Darwin n'arrive pas à nous dire pourquoi les singes, par exemple, n'ont pas évolué comme l'homme. Darwin a essayé de trouver une réponse à cette question et a élaboré la théorie de la "sélection naturelle." C'est dans le processus de la sélection naturelle que chaque espèce développe son évolution, un processus communément connu comme "la survie du plus apte." La sélection naturelle place l'homme comme le plus évolué dans une hiérarchie évolutive qui ne s'arrête pas là, parce qu'il y a aussi une sélection naturelle dans l'espèce humaine.

Après l'invention de la photographie, Édouard Manet et les impressionnistes ont créé des nouveaux moyens d'expression et de nouvelles manières de voir le monde. Cependant, ce n'est qu'après la publication des écrits de Darwin et après leur diffusion à la fin du XIXème siècle, que Paul Cézanne a commencé à développer ce qui deviendra connu comme "l'art moderne." Il fallait une nouvelle religion, ou une nouvelle théorie, comme la théorie de l'évolution pour pouvoir changer l'esprit qui avait inspiré l'art occidental jusqu'à la fin du XIXème siècle.
L'esprit créé par la théorie de Darwin est le même que celui qui a motivé Picasso à aller visiter en 1907 le Musée d'Ethnographie du Trocadéro (Le Musée de l'Homme), "où il a découvert les sculptures et les masques africains" (Danto, 1992, 1997). Avant Darwin, ce n'était pas possible de concevoir un art occidental influencé par l'art africain. Le génie de Picasso a consisté non pas à faire de l'art de l'Occident un art primitif, mais à exprimer dans ses œuvres l'esprit du XXème siècle.

Selon Elizabeth Cotton Reid, Lady Hope (1842-1922), c'est Darwin lui-même qui s'est référé à la théorie de l'évolution comme une religion. Je voudrais citer ce qu'elle dit:
"(...) J'ai fait quelques allusions aux opinions exprimées fortement par beaucoup de personnes sur l'histoire de la création, sa grandeur et ensuite à la façon dont elles avaient traité les premiers chapitres du livre de la Genèse; il (Charles Darwin) a semblé bouleversé, ses doigts tremblaient nerveusement et une expression inquiète est passée sur son visage quand il m'a dit: 'J'étais un homme jeune avec des idées non formées. Je me posais des questions, je faisais des hypothèses, en m'interrogeant tout le temps sur tout et, à ma surprise, les idées ont pris comme un feu violent. Les gens en ont fait une religion' (...)."

- La Théorie de l'Inconscient (et la psychanalyse) de Sigmund Freud (1856-1939). Les écrits de Freud ont aussi été influencés par la théorie de l'évolution. Il a centré sa théorie sur la sexualité. Freud voyait la religion, l'art et tous les métiers comme une sublimation des pulsions sexuelles. Selon sa conception phallique, dans une évolution sexuelle, les organes génitaux des hommes sont plus évolués que ceux des femmes.
Pour Freud la religion était le résultat d'un comportement infantile, une illusion, un moyen de se sentir en sécurité, ou de se sentir protégé par une figure (imaginaire) paternelle; par exemple, il a fait une étude psychanalytique sur Moïse et la religion monothéiste ("L'homme Moïse et la religion monothéiste: trois essais," 1939), selon Freud, Moïse était le produit d'un mythe; un leader égyptien légendaire qui avait réussi à convertir une foule d'égyptiens à ses idéaux révolutionnaires et religieux. Il a essayé de changer la religion polythéiste d'Égypte en une religion monothéiste, c'est ainsi qu'il a quitté l'Égypte avec tous ses partisans et a fondé le judaïsme. La théorie de Freud, comme la théorie de Darwin, a eu une grande influence dans l'art, la critique et la philosophie de l'art.

- La Théorie de la Fin de l'Art du philosophe Arthur Danto (1924-2013). Selon Danto, l'art et son histoire ont pris fin avec la sculpture, Boîte Brillo, de l'artiste pop Andy Warhol, exposée à la galerie Stable à New York en 1964, supposément la date à laquelle l'art moderne est fini, et commence l'art post-historique ou contemporain. De fait, Danto a trouvé "l'essence de l'art," ou la réponse à la question philosophique du sens de l'art avec Boîte Brillo. Après qu'Andy Warhol et l'art pop ont résolu la question du sens de l'art, il ne reste rien de nouveau à faire dans l'art mais un art pluraliste. C'est-à-dire chaque artiste est libre de faire ce qu'il veut, c'est une sorte d'art individualiste ou autobiographique, c'est ce que Danto a appelé "l'art après la fin de l'art." Selon Danto, après "la fin de l'art" les artistes continueront à créer de l'art, parce que ce qui est vraiment fini, ce n'est pas l'art mais son histoire ("les récits historiques de l'art de l'Occident").

C'est intéressant que Danto ait pu discerner une "fin de l'art" ou de son histoire, même s'il n'a pas été le premier; il y a eu d'autres auteurs qui ont aussi envisagé une fin de l'art ou une fin de son histoire (G.W.F. Hegel, Hervé Fischer, Hans Belting, etc.). Ce qui était original dans la théorie de Danto, c'est sa conception de "la fin de l'art " avec Boîte Brillo, et un "après la fin de l'art" où l'art contemporain est conçu comme l'art où tout est possible. Dans la dernière page de son livre, "Après la Fin de l'Art" (titre original, "Beyond the Brillo Box: The Visual Arts in Post Historical Perspective," 1992), Danto s'interroge et écrit:
"(...) Il faut que quelque chose explique pourquoi l'histoire de l'art de l'Occident est différente de celle de l'art indien, chinois ou même japonais, et pourquoi ses produits sont si différents de ceux créés dans ces civilisations-là (...)."

À cette question ma réponse est que l'histoire de l'art de l'Occident a commencé avec le judéo-christianisme au désert du Sinaï. Au Centre Pompidou à Paris, il y a une peinture intitulée L'Adoration du Veau (1941-1942), de Francis Picabia. Cette œuvre est une version moderne de la première œuvre d'art qui a été faite par les israélites au désert du Sinaï. C'est écrit dans le chapitre 32 du livre d'Exode:
"(...) Aaron leur dit: 'Retirez les anneaux d'or qui pendent aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles et apportez les moi'. Chacun retira les anneaux d'or qui pendaient à ses oreilles et ils les apportèrent à Aaron. Il les reçut de leurs mains, jeta l'or dans un moule et fit un veau en métal fondu (...)."
Cette sculpture, le Veau d'Or, faite par les israélites, était une représentation d'un des faux dieux d'Égypte. Cette première œuvre d'art idolâtrique a été brûlée par Moïse; et ce n'est qu'après la destruction de cette idole que Dieu a commandé à Moïse de faire une copie de l'œuvre originale et céleste, le Tabernacle. En fait, le tabernacle est à l'origine de l'architecture des églises et de l'art de l'Occident. Le chapitre 25 du livre d'Exode et le chapitre 8 du livre d'Hébreux disent:
"(...) Moïse en fut divinement averti lorsqu'il allait construire le tabernacle: Aie soin, lui fut-il dit, de tout faire d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne (...)."
Le chapitre 35 du livre d'Exode dit que Dieu:"(...) a choisi Betsaleel, (...) pour exécuter tous les ouvrages de sculpture et d'art (...)."

Cette œuvre commandée par Dieu, le tabernacle, a été réalisée à peu près 900 ans avant l'art classique grec, et avant Platon (428-347 av. J.-C.) et sa théorie sur les Idées et son concept de l'art mimétique. Néanmoins, l'histoire de l'art de l'Occident a été écrite comme si elle avait commencé avec la civilisation grecque. Avant les philosophes grecs de l'antiquité, les prophètes en Israël faisaient déjà des manifestations semblables aux "readymades" de Marcel Duchamp ou à celles de l'art contemporain. Par exemple, dans le chapitre 4 du livre d'Ézéchiel (VIème siècle av. J.-C.), Dieu dit au prophète Ézéchiel:
"(...)Tu mangeras des gâteaux d'orge, que tu feras cuire en leur présence avec des excréments humains (...)."

Les masques animistes de l'Afrique avaient inspiré Picasso vers le développement du cubisme, mais ce n'était pas la première fois que l'Afrique contribuait à l'enjeu culturel (et religieux) de l'Occident. Par exemple, le livre d'Exode (chapitres 2, 4, 18) et le livre des Nombres (chapitre 12) disent que Moïse était marié avec une femme éthiopienne (cushite ou noire) dont il a eu deux fils, Guerschom et Eliézer.
Le livre d'Actes (chapitre 8) dit q'un des premiers convertis au christianisme (avant sa diffusion en Europe) était un éthiopien, ministre de la reine d'Ethiopie. Il y a aussi en Éthiopie une minorité de juifs noirs appelés Falashas ou Beta Israël. Actuellement la plupart des falashas ont émigré en Israël.

C'est vrai, comme l'a discerné Arthur Danto et plusieurs autres, l'art arrivera à son terme, il y aura aussi un "après la fin de l'art." Mais l'art ne sera plus une copie ou un art mimétique, mais il sera l'original; la révélation de la vraie essence de l'art (la vraie essence de la couleur, de la sculpture et de l'architecture). Le chapitre 21 du livre d'Apocalypse dit:

(...) La ville avait la forme d'un carré et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades (2200 kilomètres); la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. (...) La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or pur, semblable à du verre pur. Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses de toute espèce: le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d'émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d'hyacinthe, le douzième d'améthyste. Les douze portes étaient douze perles; chaque porte était d'une seule perle. La place de la ville était d'or pur, comme du verre transparent (...)." 

 

Bibliographie

Belting Hans, L'histoire de l'art est-elle finie?: histoire et archéologie d'un genre, Paris, traduit de l'allemand et de l'anglais par Jean-François Poirier et Yves Michaud, Éditions Gallimard, 2007.

Belting Hans, Image et Culte: une histoire de l'image avant l'époque de l'art, Paris, traduit de l'allemand par Frank Muller, Éditions du Cerf, 1998.

Cotton Elizabeth R., (Lady Hope), Article sur la rencontre de Lady Hope avec Charles Darwin, Boston, publié dans le journal The Watchman-Examiner, 15 August 1915. Source: Wikipédia l'encyclopédie libre, 2014 (licence CC-BY-SA 3.0).

Danto Arthur Coleman, La transfiguration du banal: une philosophie de l'art, Paris, traduit de l'anglais par Claude Hary-Schaeffer; préface de Jean-Marie Schaeffer, Éditions du Seuil, 1989.

Danto Arthur Coleman, Après la fin de l'art, Paris, traduit de l'anglais par Claude Hary-Schaeffer, Éditions du Seuil, 1996.

Danto Arthur Coleman, L'art contemporain et la clôture de l'histoire, Paris, traduit de l'anglais par Claude Hary-Schaeffer, Éditions du Seuil, 2000.

Danto Arthur Coleman, La madone du futur, Paris, traduit de l'anglais par Claude Hary-Schaeffer, Éditions du Seuil, 2003.

Danto Arthur Coleman, Hegel's End of Art Thesis. 1999.

Fischer Hervé, L'Histoire de l'art est terminée, Paris, Éditions Balland, 1981.

Fischer Hervé, L'avenir de l'art, Montréal, VLB Éditions, 2010.

Freud Sigmund, L'homme Moïse et la religion monothéiste: trois essais, Paris, traduit de l'allemand par Cornélius Heim; préface de Marie Moscovici. Éditions Gallimard, 1993.

Hegel Georg Wilhem Friedrich, Esthétique...(Version traduite de l'allemand à l'espagnol, bibliographie perdue).

Segond Louis, La Sainte Bible, Traduite des textes originaux hébreu et grec, Nouvelle Édition de Genève 1979, Societé Biblique de Genève, 2007.

Une Anthologie de la Théorie de l'Évolution: Charles Darwin, Le Voyage du Beagle, 1839, De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, ou la Préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie, 1859, Thalès de Milet, Alfred Russel Wallace, Herbert Spencer, Thomas Henry Huxley, John Tyndall. (Éd. 1986...? Bibliographie perdue).

Une Anthologie de l'œuvre de Sigmund Freud. (Éd. 1986...? Bibliographie perdue).


Paris, 10 mars 2014

© Walter Anchico 2014

 



 

Salon Réalités Nouvelles 2013 - Paris

par Walter Anchico

 

2  Composition avec ruban adhesif gris   acrylique   ruban adhesif et adhesif de masquage sur toile   Copyright W ANCHICO 2013

Le Salon des Réalités Nouvelles est le salon de l'abstraction. La plupart des œuvres sont issues de l'abstraction chaude (abstraction lyrique, tachisme, art informel, matiérisme, expressionnisme abstrait etc.). Les autres œuvres sont issues de l'abstraction froide (abstraction géométrique ou art concret). Pour comprendre cette division, il faut se référer aux origines du salon.

L'art abstrait connu comme "art géométrique," qui n'était pas dérivé du cubisme, et qui n'était pas inspiré de la nature, n'a pas été bien accueilli en France. Le rejet et le mépris exprimés par le grand public, et par le milieu culturel officiel ont poussé les artistes abstraits à créer des groupes et à publier des revues.

En 1929, le critique belge Michel Seuphor, et le peintre latino-américain Joaquin Torres-Garcia fondent le groupe, et la revue, Cercle et Carré. En 1930, Seuphor organise une exposition des membres du groupe. Il invite le peintre Théo Van Doesburg à écrire un article dans la revue Cercle et Carré. Van Doesburg décline l'invitation, il s'oppose à la diversité des styles exposés au cours de l'exposition. La même année Van Doesburg fonde le groupe Art Concret et publie la revue du même nom. Cercle et Carré, et Art Concret n'ont pas perduré. Le groupe de Théo Van Doesburg s'est dissous après sa mort en 1931.

Entre 1931 et 1937, artistes de Cercle et Carré, et d'Art Concret, ont formé l'association Abstraction-Création. Parmi ses fondateurs et membres se trouvaient artistes tels que, J. Arp, Delaunay, Gleizes, Hélion, Herbin, Kupka, Vantongerloo et Sophie Taeuber-Arp. Cependant, des dissensions ajouté à la rigueur de l'abstraction géométrique font que plusieurs artistes quittent le groupe (Jean Arp, par exemple, était en même temps membre du groupe Abstraction-Création et du groupe surréaliste).

En 1939, l'antiquaire et marchand d'art Frédo Sidès, et le critique Yvanhoé Rambosson organisent à la galerie Charpentier à Paris l'exposition "Réalités Nouvelles." Cette exposition est à l'origine de la création du premier Salon des Réalités Nouvelles. Il semble que l'expression "réalités nouvelles" est utilisée pour la première fois par Guillaume Apollinaire en 1912. Dans son livre "Méditations Esthétiques," Apollinaire fait référence à la peinture des "peintres nouveaux" pour décrire l'art abstrait.

Le premier Salon des Réalités Nouvelles ouvre ses portes durant l'été 1946 au Palais des Beaux Arts de la Ville de Paris. En utilisant l'expression "Réalités Nouvelles," Sidès a essayé d'assembler les points commun entre les divers styles de l'art abstrait. Le salon est sous-titré, "Art abstrait, concret, constructiviste, non figuratif". Il est dedié à la mémoire des artistes disparus (Robert Delaunay, V. Kandinsky, P. Mondrian, Théo Van Doesburg, Sophie Taeuber-Arp, et le critique Yvanhoé Rambosson) leurs œuvres y sont exposées. Plusieurs des artistes vivants avaient appartenus à l'association Abstraction-Création, plusieurs autres avaient participé à l'exposition de 1939, à la galerie Charpentier tels que, Jean Arp, Sonia Delaunay, Del Marle, Suzanne Duchamp, Hans Hartung, Herbin, Picabia, Laloux et Serge Poliakoff, etc. Le salon comptait près de 400 peintures et sculptures datant de 1910 à 1946, œuvres de 89 artistes. Aujourd'hui, toutes les tendances de l'abstraction y sont représentées. On y trouve aussi des œuvres abstraites inspirées de la figure, ou inspirées de la nature, jusqu'aux marges de l'abstraction.

Selon un critique américain, "après Jackson Pollock, rien de nouveau n'a été fait dans la peinture." Je me demande si les nouvelles technologies, et les nouveaux moyens d'expression artistique vont remplacer la peinture dans le futur. Je me pose cette question dans un contexte évolutif de la peinture, et non pas dans un contexte relativiste. Par exemple, dire que l'art, ou l'histoire de l'art, sont fini avec la sculpture Boîte Brillo d'Andy Warhol, ou avec l'art pop, c'est comme dire qu'il y a un autre "récit" en plus des récits historiques et modernistes.

Je considère qu'il y a des concepts esthétiques qui ne peuvent pas être exprimés avec les nouveaux moyens, ou média, d'expression artistique en excluant la peinture. L'histoire de l'art peut témoigner de ce fait. Après l'invention de la photographie, en 1826, la peinture a été obligée de trouver, paradoxalement, grâce aux nouvelles technologies, d'autres moyens d'expression et d'innovation.
A travers mon travail récent, je cherche à créer mes œuvres dans un espace bidimensionnel (2-d) et un "espace vide," un espace qui ne soit plus un espace conventionnel. Néanmoins, ce processus dans mes œuvres n'est pas une fin, mais un moyen avec pour but d'aller plus loin dans ce qui a déjà été fait.

 

Bibliographie

Apollinaire Guillaume, Les Peintres Cubistes: méditations esthétiques, Paris, Éditions Bartillat, 2013.

Art Concret, Paris, revue, numéro unique, avril 1930.

Orgeval Domitille, d', L'histoire du Salon des Réalités Nouvelles de 1946 à 1956, (thèse sous la direction de Serge Lemoine), Le Journal des Arts n° 180/ novembre, 2003, (Texte intégral consultable sur le site web, www.realitesnouvelles.org).

Ponticelli Géraldine, Salon des Réalités Nouvelles, consultable sur le blog Ponticelli dell'arte.

Moszynska Anna, L'Art abstrait, Paris, Éditions Thames & Hudson, 1998.

 

Paris, 12 novembre 2013

© Walter Anchico 2013

 

 

 

Walter Anchico: Œuvres 2009-2011
 

Né à Buenaventura, en Colombie, Walter Anchico se destine d'abord à une carrière administrative. En 1979, la découverte des grands musées à l'occasion d'un voyage en Europe bouleverse son projet. Il quitte l'Université Autonome de Madrid pour s'inscrire aux cours de dessin et de peinture de l'Estudio Arjona. En 1980, il poursuit cet enseignement aux Etats-Unis, à l'Université du Wisconsin-Madison. La grande liberté créative laissée aux élèves, à la fois dans les formes et les couleurs, influence profondément son travail: entre figuration et abstraction, Walter Anchico cherche à transcender la réalité.

Walter Anchico a exposé ses œuvres aux Etats-Unis, Colombie et à Paris. Il a enseigné les arts plastiques dans plusieurs universités en Colombie et en Angleterre.

Installé au Havre entre 2007 et 2010, Walter Anchico s'est inspiré des paysages de la côte, des falaises surtout, pour réaliser une série de peintures et de collages.

Exposition ouverte du 5 au 26 novembre 2011. Carré du THV. Théâtre de l'Hôtel de Ville, esplanade Jacques Tournant au Havre.
Direction Communication de la Ville du Havre - 10-2011 - © Walter Anchico

 

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Œuvres 2000-2011 - Carré du THV - Le Havre

 

 

 

Walter Anchico : Manglares au CED 13 (14-29 mai 2011)

par Simone Balazard
 

A côté des magnifiques musées et des galeries prestigieuses d'une grande capitale, Paris possède, et c'est heureux pour ses habitants, de nombreux petits lieux, conviviaux, chaleureux, où tout un chacun peut venir, en voisin, se remplir les yeux d'images, écouter des lectures, rencontrer des artistes. Le CED 13 est un de ces lieux. Convivialité, échanges, diversité est sa devise. On y organise, plusieurs fois par an, des expositions d'œuvres le plus souvent signées par les artistes du quartier.

Ce printemps, c'est Walter Anchico, peintre né à Buenaventura en Colombie, qui nous présente ses mangroves (Manglares) inspirées par les paysages de la côte pacifique de la Colombie où il a longtemps vécu. Cette origine nous éclaire un peu, mais ne doit pas empêcher la confrontation toute simple entre une surface coloriée et un regard. Car il s'agit de peintures abstraites dont le point de départ réaliste pourrait sans doute être différent, ou même absent.

L'exposition se déploie sur deux salles : la première où sont exposées côte à côte des toiles de grand et moyen format; la seconde où sont les gravures et les petits formats. Beaucoup de visiteurs ont préféré cette seconde salle.

Pour ce qui concerne les grands tableaux, il s'agit de lignes sinueuses enchevêtrées, les plus souvent bleues ou noires, mais avec parfois, une touche de jaune, l'effet est assez envoûtant et on peut rester un long moment à le regarder, envahi par une impression de commencement du monde, profonde et douce.

Walter Anchico vit maintenant à Paris, après avoir vécu, étudié et travaillé en Espagne et aux Etats Unis. Souhaitons que d'autres expositions nous permettent de suivre l'évolution de ce peintre très attachant.

Simone Balazard.  Directrice du Jardin d'Essai ( maison d'édition littéraire et artistique ).

 

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Manglares 2011 - Exposition CED 13 - Paris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright © Anchico/ADAGP, Paris, 2010


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29 avril 2024